lundi 26 septembre 2016

CALEDONIE - OUVEA, L'ILE LA PLUS PROCHE DU PARADIS


http://enpassantparlemonde.blogspot.com/2016/09/caledonie-ouvea-lile-la-plus-proche-du.html

Ouvéa, l'île la plus proche du paradis


Pendant notre arrêt de 3 semaines en Nouvelle-Calédonie, il était impensable de ne pas aller visiter une des nombreuses îles au alentour. Nous avions donc le choix: la plus célèbre et également la plus touristique est l'île des Pins et il y a également les îles Loyautés: Lifou, Maré, Tiga et Ouvéa. 


Toutes sont accessibles par avion et bateau (à ce jour Ouvéa n'est pas encore accessible par ferry, le quai est terminé mais pas encore le hangar pour le "BETICO" (nom du ferry, même s'il a été re-bathisé le "vomito" par les locaux) . Le chantier est en cours donc ça ne va pas tarder). 

Nous aurions aimé découvrir deux iles pendant notre passage mais les tarifs exorbitants nous ont vite fait changer d'avis ! Une seule compagnie permet de se rendre sur place donc impossible de faire marcher la concurrence. Heureusement, nous ne sommes pas partis pendant la grosse période touristique et nous avons pu profiter d'une offre.

Comme vous avez surement compris dans le titre de l'article, nous avons choisi de partir à Ouvéa, ou Iaaï en langue locale. L'ile de 132km² est traversée du nord au sud par une unique route qui longe les 25kms de plage de sable blanc. C'est un peu plus de 4000 personnes qui vivent sur les trois districts coutumiers de l’île : Saint-Joseph (nord), Fayaoué (centre) et Mouli (sud). Deux langues sont parlées en plus du Français à Ouvéa : le iaaï, langue kanak, et le faga-uvea d’origine polynésienne.

« Ile la plus proche du Paradis »

Cette appellation vient de Katsura Morimura, une écrivain japonaise venue séjourner sur l'île. Elle tombe amoureuse du lieu et décide d'intituler le roman qu’elle est en train d’écrire « L’île la plus proche du paradis », et situe l’action sur l’île. Le livre raconte l'histoire d’amour entre une Japonaise en visite et un descendant de Japonais établi à Ouvéa. Katsura Morimura est aujourd’hui décédée, mais son roman explique en partie le grand nombre de visiteurs japonais sur île.
Le livre, jamais traduit en français, a aussi fait l’objet d’un film, qui porte le même titre, sous-titré en français.


C'est parti pour 7 jours de découverte de cette île !



En arrivant le pilote de l'avion vous en mets déjà plein les yeux en faisant le tour complet de l'ile avant de se poser. On entendait de partout des "Whouaa" et "Ohh". Pas encore atterri qu'on est déjà content. Nous étions un peu stressé en arrivant car nous n'avions pas pu réserver de navette ou taxi pour nous emmener à notre logement, tous les contacts que nous avions n'étaient pas disponibles... Nous avons appris par la suite qu'il y avait un match de foot des élèves de l'école et que donc tout le monde allait les encourager, peu importe qu'il y ait ou non des touristes qui débarquent. Un peu surprenant pour nous mais on va vite s'y habituer car ce n'est que le début !

Nous avons donc fait du stop en sortant de l'aérodrome et nous avons été pris dès la première voiture. Pendant tout notre séjour, nous nous sommes déplacés uniquement en stop. Les gens s'arrêtent très facilement et font souvent des petites rallonges sur leur trajet pour vous déposer. Le plus dur reste d'attendre qu'une voiture passe...

Moi à l'arrière d'un pick-up.

Nous avions choisi de loger à deux endroits différent durant notre séjour. On commence à s'installer au sud, au camping Lékiny. Surprise en arrivant, nous sommes tout seul. Pas d'autre campeur que nous, on peut donc poser la toile de tente où l'on veut. Les communs sont très sommaires et pas vraiment propres. C'est la première fois que je prenais une douche (froide) en compagnie d'une dizaine d’araignées... Malgré cela, nous sommes restés quatre nuits. D'abord parce que le prix était ridicule (1000 francs pour deux soit 8€) et surtout l'emplacement était TOPISIME. Nous dormions en face de la baie de Lékiny, la vue sur les falaises au réveil fait vite oublier la nuit difficile en tente (difficile car nous n'avions pas de matelas au sol, le camping normalement devait en avoir mais il n'y avait rien pour les gonfler... Malin!).

Vue depuis la tente
Nivo qui émerge de sa nuit...
Plage de la baie de Lékiny
Les falaises de Lekiny



A savoir que la baie de Lékiny est une réserve et que par conséquent il est interdit de s'y baigner (de toute façon pas vraiment possible avec tous les coraux) et d'y faire du snorkeling (Palme Masque Tuba). C'est pas vraiment gênant étant donné qu'à deux minutes à pied se trouve le célèbre Pont de Mouli et ses magnifiques plages de sable blanc.
Attention les yeux, à fond les nuances de bleu !











Le pont Mouli est également un très bon spot pour faire du snorkeling (attention seulement du côté des plages et non dans la réserve) ou alors on peut observer les poissons, tortues, raies et même requin (aperçu par un couple un matin) depuis le pont. Impossible de pas voir des tortues, le plus dure est de les photographier.
Et sinon vous pouvez juste vous amuser à sauter du pont !







 Toutes les plages sur l'île sont superbes mais vraiment la plage qui descend vers le sud depuis le pont Mouli reste pour nous la plus paradisiaque. En marrée basse, on peut même marcher sur le sable en étant encerclé par l'eau transparente.








On a tendance à croire en regardant la carte que l'île est toute petite... On a longé la plage Mouli en partant du pont pour arriver tout au sud de l'île. Une fois que l'on a passé devant le seul grand hôtel de l'ile "Le Paradis d'Ouvéa", la plage paradisiaque est complétement desserte. On a pas résisté à ce faire des petits bains rafraîchissants sur le trajet en mode Adam et Eve. Après 1h30 de marche dans le sable, nos mollets et nos estomacs réclamaient une petite pause... Pas de chance, on avait oublié que l'on était dimanche et bien entendu RIEN n'est ouvert ! On galèrera pour trouver une voiture qui nous ramènera jusqu'au camping.







De l'autre côté de la plage Mouli, le paysage est un peu différent mais toujours aussi beau pour nos petits yeux.




Pléiades du Sud

Nous avons fait également une sortie en mer pour aller voir ce qu'ils appellent "Les pléiades du sud". Ce sont les petits ilots qui font un prolongement de l'ile. Deux possibilités pour faire cette sortie: Pierre de chez Dydyce et Charly de la tribu Moague. Nous voulions faire la sortie avec Pierre car nous avons eu de très bon retour et il est également un pro pour trouver les baleines... Malheureusement, il nous a posé un lapin ! Nous l'avons attendu 1h30 mais finalement il avait mieux à faire... Sérieux ? Et oui, bienvenue en Calédonie ! On a retenté ensuite notre chance à fin de notre séjour (c'est qu'on voulait voir des baleines nous!), mais sans plus de succès. Nous avons donc dû faire la sortie avec Charly, mais pas de baleines ni raies au programme.

Mais nous verrons de bons et gros requins de récif. J'avoue que depuis le début du voyage j'ai espoir de "nager" avec eux mais là pour le coup ils étaient vraiment gros pour moi et je n'ai pas eu le courage de me mettre à l'eau.

Regarder notre vidéo de ces seigneurs des mers.














Après avoir vu le sud, on décide de changer de campement pour se rapprocher du nord de l'ile. On choisit de loger à la tribu "Chez Dydyce". Pour ceux qui ne connaissent pas, les accueils en tribu se font sur toute la Calédonie, Grande Terre et îles. Les touristes sont accueillis au sein d'une tribu et vivent comme les habitants. Ils logent dans des paillotes, cases ou quelques fois en bungalows, les sanitaires et la cuisine sont communs. Cela permet de partager et d'échanger plus facilement que étant à l'hôtel. Attention tout de même, le confort reste sommaire: matelas au sol et pas d'isolation (moustiques, lumière et chaleur). Mais le cadre est vraiment sympa.
Pour économiser sur le prix de la nuit nous avons simplement poser notre tente dans la tribu (21€/nuit) et on a pu profiter des communs (et douche chaude en plus sans araignées: le luxe!).
 



Chez Dydyce

Nous avons très bien été accueilli par Rachel la gérante. Elle nous a même prêté un matelas et des oreillers pour mettre dans notre tente. L'emplacement était parfais car juste en face de la très longue plage de Fayaoué et à côté de la supérette (idéal pour aller chercher sa baguette le matin!). Toute fois, pour nous ce n'est pas vraiment ce qu'on appelle un accueil en tribu étant donné qu'il n'y avait aucun locaux. Plus centre de vacances, nous avons fait de très belles rencontres.

Avec Victoria, Vincent, Mike et Sophie
Avec Lucile, Julie et Laura.


Maintenant dans le centre, c'est encore plus facile de faire du pouce car il y a beaucoup plus de véhicule. Nous prenons la direction du Nord de l'ile pour quelques spots à voir.

Le Trou Bleu d'Hanawa et le trou aux tortues

Trou aux serpents

Trou bleu d'Hanawa

Sur la route du nord, premier arrêt au trou d'Hanawa. En réalité c'est pas un mais deux trous que l'on peut observer (le deuxième, en suivant le sentier après le village se nomme le trou aux serpents). Il s'agit de cavités d'eau de mer recouvertes d'une petite pellicule d'eau douce. L'eau de mer s'infiltrerait par des petites fissures dans la roche. Le commandant Cousteau et son équipe ont plongé dans le premier trou sans jamais atteindre le fond... Du coup je me suis pas approchée trop près, de toute façon les cavités tombent à pic et je doute que l'on puisse remonter ensuite sans corde.

Plus dans le nord, on peut aller voir le trou aux tortues. Pour moi plus impressionnant que les premiers car il est entouré de moitié par de hautes falaises. Il y a même des jeunes qui sautent depuis le haut ! Des vrais fous. Cette cavité est connue pour les quelques tortues qui "vivent" dans le trou. Il suffit d'attendre sagement et elle remonte automatiquement au bout de 15 minutes pour respirer. J'étais toute contente d'en voir une remonter mais c'était avant qu'un local nous apprenne qu'en réalité ce trou était plus un garde manger qu'une réserve. Il nous a appris que ce sont des pêcheurs qui "stockaient" des tortues pêchées en mer dans le trou et ils se servaient pour les grandes occasions (la viande de tortues est consommée uniquement pour les coutumes, c'est traditionnel). Les tortues prises au piège dans la cavité ne peuvent plus remonter.
Sur internet on peut lire qu'il existerait un passage vers la mer, genre une faille dans la roche sous l'eau qui permettrait aux tortues d'aller et venir. Pourtant, le monsieur avec qui nous avons discuté nous a affirmé que les tortues n'étaient pas venues toutes seules... 




La dérivante

Pas très loin du trou aux tortues, juste à côté du snack "Soleil Levant" part une randonnée aquatique en PMT (Palmes, Masque et Tuba). Il est appelé le circuit de la dérivante, c'est un courant créé par deux îlots. On se laisse dériver et ce courant nous mène jusqu’à la plage de Tibéria. Les fonds marins sont vraiment jolies, on y voit de plein de petits poissons (en revanche les coraux sont plutôt en mauvais états).


Toujours dans le nord de l'ile, il est possible d'aller voir la nurserie de requins (guide obligatoire). Nous n'avons pas pu le faire car en septembre c'est pas la bonne période.

L'huilerie et savonnerie IAAI

Sur l'ile se trouve une usine de fabrication de savon de la marque au nom de l'ile IAAI. Ces savons sont à base d'huile de noix de coco (réalisée sur place avec les cocos de l'ile) et de citron (plus un bon petit produit chimique et un conservateur). Moi qui adore découvrir des chaînes de fabrication d'un produit, j'avais hâte d'aller visiter l'usine.


Surprise ! Comme le montre la photo, en réalité la production est gérée par 5 ouvriers au total. On est loin d'une production mondiale... Les produits sont d'abord tous mélangés, puis laissés sécher dans un moule rectangulaire. Un fois le bloc solide, il est découpé en petit bloc, tamponné et emballé.




Voilà pour les "activités" que nous avons faites sur l'île, mais il y a encore plein d'autre chose à faire. Mais au final on aura passé pas mal de temps à profiter des paysages en faisant des balades, à faire trempette et bronzette (n'oublier pas la crème solaire!) et pour des coups tranquille avec les copains.









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